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Introduction : Amenhotep IV, plus connu sous le nom d’Akhenaton, est l’un des pharaons les plus célèbres de la civilisation égyptienne. Avec sa femme la belle Nefertiti, il bouleversa les conventions en instaurant le monothéisme en Egypte, ce pays qui comptait alors de multiples dieux et légendes depuis des millénaires. Akhenaton, le pharaon hérétique, fut sans conteste le plus grand visionnaire de son temps. Je vous propose de découvrir le plus marginal des règnes qu’ai connu l’Egypte antique.
L’accession au trône Akhenaton, fils de Amenhotep III et Tiyi, succède à son père vers –1375 avant J-C sous le nom de Neferkheperourê qui signifie "les transformations de Rê sont parfaite" associé à Ouâenrê signifiant "l’unique de Râ". A cette époque, le pays est sous l’influence de la doctrine amonienne. Le culte d’Amon et des autres dieux est répandu dans toute l’Egypte. On remarque dès lors la préférence d’Akhenaton pour la divinité solaire. Dès la première année de son règne il épouse sa cousine Nefertiti, fille de Ay et Tiy II. Il l’associe très étroitement au trône. C’est en l’an 2 du règne qu’Amenhotep IV précise l’influence d’Aton. Il entreprend des constructions à Karnak pour le culte d’Aton et fait bâtir divers monuments grâce à la nouvelle technique des "talatates" (il s’agit de blocs de pierre pouvant être transportés par un seul homme). En l’an IV, le roi fonde une nouvelle capitale "Akhetaton" ("l’horizon du disque") dont l’emplacement à été révélé par le dieu Aton lui-même. Elle se situe en Moyenne-Egypte sur la rive orientale du Nil. Cette ville a pour fonction d’une part d’installer définitivement le culte d’Aton et d’autre part d’amoindrir la puissance et l’influence de Thèbes dont le poids grandissant ternissait la puissance du Pharaon et son idéologie.
Une nouvelle religion C’est dans sa nouvelle
capitale que Amenhotep IV affirme désormais entièrement son dogme
atonien. Il change de nom et devient Akhenaton qui signifie
"agréable à Aton". Aton symbolise le disque solaire et on le
retrouve désormais sur toutes les scènes où le Pharaon est
représenté. De nombreuses litanies lui sont dédiées : "C’est toi qui fait se développer les germes chez les femmes, Toi qui crées la semence chez les hommes, Toi qui vivifies le fils dans le sein de sa mère, Toi qui l’apaises avec ce qui fait cesser les larmes, Toi, la nourrice de celui qui est encore dans le sein, Toi qui ne cesse de donner le souffle pour vivifier chacune de tes créatures… " Sur les fresques on voit Akhenaton baigné par le Soleil Aton dont les longs rayons se terminent par des mains. Ceci est la symbolisation du créateur à la portée de tous évitant l’intermédiaire du clergé entre les hommes et la divinité comme c’était le cas pour Amon le dieu "caché". Ce culte est confronté à la résistance de la population qui d’une part n’a pas accès aux nouveaux temples qui se situent essentiellement à Akhetaton et d’autre part qui est marqué par plusieurs siècles de culte à Amon et aux autres dieux. Les modifications engendrées par la nouvelle idéologie Avec Akhenaton se renforce l’idée selon laquelle le roi est l’intermédiaire obligé entre les hommes et le Disque. Il est alors l’objet d’un véritable culte divin. Sur le plan économique, la construction de la nouvelle capitale ruine peu à peu le pays.
La fin du règne La fin du règne d’Akhenaton est trouble. On suppose que la reine Nefertiti s’est séparée de lui et qu’il a épousé une de ses filles, Meritaton. On assiste au martelage systématique du nom d’Amon sur les monuments. Ceci sera également le sort du nom d’Akhenaton à sa mort. C’est Nefernéférouaton Smenhkarê qui succéda à Akhenaton. Mais ce n’est qu’à partir du règne de Toutankhamon que sera ré-instauré officiellement le culte d’Amon.
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